Lore:Sithis

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Cet article concerne le dieu. Pour le livre, voir Sithis (livre).

Statue de Sithis

Sithis, aussi appelé Padomay, Akel, N'est-pas, El[1], Ixtaxh-thtithil-meht (signifiant "Celui qui brise l'œuf")[2][UOL 1][1], le Père de la terreur[3][4], le Serpent du chaos, le Sombre époux[5], le Défaiseur et Celui qui apporte la fin[6], est la représentation de l'état primordial du chaos. Il est souvent associé avec la Confrérie noire, une organisation d'assassins dédiée à sa vénération, ainsi qu'à une imagerie serpentine. De petits aspects de Sithis se révèlent parfois sous la forme de serpents fantomatiques.[7]

Bien qu'il soit révéré en tant que dieu, Sithis n'est ni aedrique ni daedrique[8], mais est plutôt l'incarnation et la personnification du chaos et du changement. On l'équivaut souvent au Vide, un domaine au-delà d'Oblivion et d'Aetherius où les vestiges de daedras vaincus se voient bannis jusqu'à ce qu'ils se reforment.[9] La Confrérie noire croit que les âmes des personnes tuées au nom de Sithis sont également envoyées au Vide au moment de la mort.[10]

Origine et création

Représentation de Sithis (Carte de tarot)
Les restes squelettiques de la Mère de la nuit, et des enfants qu'elle a eu de Sithis

Des variations sur l'histoire de Sithis existent dans de nombreux panthéons tamriéliques. Dans la plupart de ceux-ci, Sithis est apparenté d'une manière ou d'un autre à Anuiel, la personnification de l'ordre et de la stase, et se termine par la création du dieu Lorkhan afin qu'il puisse à son tour créer le Mundus.

Dans L'Anuade paraphrasée, un mythe de la création datant de l'Ère méréthique, Anu et Padomay étaient des frères qui s'affrontaient pour l'affection de la personnification de la réalité, Nir. Anu et Nir donnèrent naissance à la Création, déclenchant la colère de Padomay. Padomay comme Anu moururent de ce combat, et de leur sang versé sont nés les dieux. Les Daedra viennent exclusivement du sang de Padomay, les détachant de la Création, tandis que les Aedra viennent du mélange du sang de Padomay et d'Anu, leur permettant d'être "capables de bien et de mal" et les liant à la Création.[11]

Dans les mythes de la création khajiiti, Fadomaï et Ahnurr donnèrent naissance une portée d'Aedra, puis de Daedra. Bien qu'Ahnurr était satisfait du nombre d'enfants, Fadomaï fit en sorte de tomber enceinte sans son accord et de donner naissance à une dernière portée, engendrant sa colère. De manière intéressante, les rôles de créateur et d'agresseur sont inversés dans cette version des faits, Ahnurr attaquant Fadomaï pendant qu'elle donnait naissance à Nirni et aux lunes. Suite à l'attaque, Fadomaï s'enfuit au Vide pour donner naissance au dernier membre de sa portée, Lorkhaj, qui crée le Mundus pour que Nirni y existe et trompe les autres dieux afin qu'ils y soient piégés.[12]

Les Yokudans voient Sithis et Anuiel comme un seul être appelé Satakal, un serpent géant dévorant constamment sa propre queue dans un cycle sans fin. Pour éviter d'être mangés par Satakal, les esprits sautaient d'une écaille à l'autre dans un procédé appelé le Voyage. Le Second Serpent, Sep, affirma que le seul moyen d'éviter Satakal était de créer un nouveau monde. À nouveau, cette création servit de piège pour les esprits, les rendant mortels et incapables de quitter ce nouveau monde, qui était trop éloigné du vrai monde de Satakal.[1]

Bien que la société argonienne en général ne possède pas de mythe singulier de la création, la tribu Adzi-Kostleel dit que deux êtres, Atak et Kota, se combattirent jusqu'à se joindre en une seule entité nommée Atakota. Ainsi, ils se débarrassèrent de leur peau et créèrent une ombre. Cette dernière, bien qu'elle avait initialement prévu de tout dévorer, en vint à considérer les créations d'Atakota comme ses propres enfants, et leur offrit plutôt la capacité de changer, qui serait plus tard appelée la Mort.[13]

Dans le mythe altmeri, Sithis fut créé en tant que "la somme de toutes les limitations" par Anuiel, l'âme d'Anu, pour qu'Anuiel puisse créer des frontières afin de se définir. Sithis n'étant pas un personnage actif dans cette histoire, c'est plutôt Anuiel qui a le rôle de créer Lorkhan, ce qu'il fait quand Anu crée l'âme de son âme, Auriel, et que le temps se met en marche. Lorkhan, à nouveau, trompe les dieux et les enferme dans le monde mortel, empreint de limitations, qui fut appelé la "Maison de Sithis".[1]

Les Dunmer croient que la naissance de Sithis fut le début de la création, puisque la stase éternelle d'Anu signifiait que rien ne pouvait changer. Sithis brisa le rien et créa des possibilités. Anuiel vint plus tard et créa les Aedra pour le contrer en inventant des "royaumes d'éternelle imperfection". En réponse à cette attaque, Sithis engendra Lorkhan, qui créa le monde mortel et permit aux choses de se décomposer à nouveau en y enfermant les autres dieux.[14] La Confrérie noire, qui s'est divisée de l'organisation dunmeri appelée la Morag Tong, semble partager cette croyance, puisque ce récit se trouve dans nombre de leurs refuges.

Une interprétation simplifiée et séculaire du Monomythe se trouve dans le récit bréton La Lumière et l'Obscurité. Dans celui-ci, deux entités immortelles représentant le Chaos et l'Ordre choisissent Tamriel comme terrain d'affrontement éternel. Ce combat sans fin créa des énergies si puissantes qu'elle déformèrent le monde et créèrent le peuple des et'Ada, qui à son tour donna aux dieux la structure qu'ils ont aujourd'hui. Toute la création existerait pour faire écho au combat entre l'Ombre et la Lumière.[15]

Plusieurs de ces histoires se terminent avec le sacrifice ou la mise à mort du créateur, comme c'est le cas avec Sep, Lorkhan, et l'ombre d'Atakota.[1][13] Les Crevassais et les Khajiit voient leurs remplacements de Lorkhan subir des sorts similaires, la différence clé étant qu'ils survivent au retrait de leurs cœurs assez longtemps pour que Namira les remplace avec de la noirceur.[16][17][12]

Vénération

Guildes

Vitrail de la Confrérie noire représentant Sithis

Bien qu'on le reconnait dans la majorité des cultures tamriéliques, Sithis est rarement vénéré publiquement. Plutôt que des sacerdoces, plusieurs des organisations dédiées à Sithis sont d'abord et avant tout des guildes d'assassins.

La Confrérie noire est une de ces organisations et existe presque partout en Tamriel. Leur vénération de Sithis comprend de nombreux intermédiaires. Les membres du bas de l'échelle rendent leurs comptes à une Oreille noire, qui commune directement avec la Mère de la nuit.[18] Pour acheter les services de la Confrérie noire, une personne doit construire une effigie de la victime faite d'ossements, de chair et d'un cœur humains et prier à la Mère de la nuit, et un membre de la Confrérie entrera en contact avec elle.[4] Ils sont des assassins très efficaces, et leurs méthodes sont macabres. Leurs effigies de Sithis incorporent souvent des os ou organes, et même leur signature est une empreinte de main ensanglantée.[18][19]

La Morag Tong est une autre organisation d'assassins dédiée à Sithis, quoique contrairement à la Confrérie noire, elle fut longtemps légalement sanctionnée et acceptée dans la société dunmeri. Plutôt que de procéder à des rituels sanglants, ses membres acceptent des ordres honorables d'exécution de la part des Maisons, et commettent ouvertement des assassinats politiques. Des halls de guilde dédiés à la Morag Tong existent dans plusieurs villes de Morrowind, comme ceux de toute autre guilde.[20] Ils n'ont pas de Mère de la nuit et vénèrent le Prince daedrique Méphala, l'une des trois Anticipations dans la société dunmeri. Certains croient que la Mère de la nuit et Méphala sont la même entité.[21]

Cyrodiil

Autel à Sithis dans l'Abîme du mépris

Les anciennes ruines dans l'Abîme du mépris seraient un temple dédié à Sithis datant de la Première ère. Ses halls sousterrains sont éventuellement tombés en ruines et ont coulé dans la côte sud marécageuse de Boinoir, quoique de vils cultes s'y sont parfois réfugiés au fil des ans.[22][23] Un de ces cultes, durant la Deuxième ère, était mené par une "Fille de Sithis" autoproclamée, une Impériale nommée Lalais.[24] À l'origine une noble venant de Leyawiin, Lalais s'est offerte avec enthousiasme à la noirceur qu'elle découvrit dans l'Abîme, et s'en servit pour convaincre d'autres personnes de la rejoindre.[22] Le culte procéda à des sacrifices dans les ruines jusqu'à ce que Lalais soit confrontée et tuée vers 2E 582.[25]

Greywyn Blenwyth a plus tard converti l'Abîme du mépris en repaire vampirique. Suite à la Purification des Balafres pourpres, Greywyn trouva refuge dans l'Abîme et y fit construire un autel à Sithis pour tenter d'obtenir son pardon pour avoir trahi la Main noire.[26] Sithis répondit éventuellement à ses prières en lui ordonnant de se guérir du vampirisme, mais il fut retracé par la Confrérie noire et tué pendant qu'il priait avant qu'il ait eu la chance de se guérir.[27]

Marais noir

Regard de Sithis

Les Argoniens sont la seule culture en Tamriel à révérer ouvertement Sithis, et ce depuis au moins l'Ère méréthique. Dans le Marais noir, des prêtres de Sithis sont appelés Nisswo.[28]

Avant la Tombée de la nuit, les Nisswo étaient la classe dirigeante du Marais noir. À l'époque moderne, ces Nisswo sont appelés rois-Nisswo.[29] Les anciens Nisswo croyaient que Sithis était une force malfaisante destructrice, et faisaient de grands efforts pour l'apaiser afin d'éviter la destruction. Ils développèrent nombre de rituels à cette fin, incluant des sacrifices.[28] Cet ordre tomba en déclin durant la Tombée de la nuit, s'accrochant à leurs traditions et refusant de changer.[28]

Après la Tombée de la nuit, les rois-Nisswo furent éventuellement remplacés par une coalition de prêtres de Sithis connus collectivement comme la Ponte de Nisswo. La Ponte révérait alors Sithis en tant que force de changement plutôt qu'une force purement destructrice, tel que le Hist l'a révélé avant la Tombée de la nuit.[28] Les Argoniens modernes sont davantage conscients de ce cycle de changement incarné par Sithis, et cherchent à surmonter ce qu'ils appellent "shunatei"—des sentiments de regret et de perte causés par le passé.[30] Un exemple de ce changement amené par la différence dans la perception de Sithis est que les Argoniens tendent à construire des maisons à l'aide de boue ou de roseaux, des matériaux facilement remplaçables. Les Argoniens reconnaissent que ces structures seront détruites avec le temps, et plutôt que d'être attristés par la perte d'une résidence, ils la reconstruisent facilement.[29][30]

La société argonienne honore les Sombres-écailles, un ordre d'assassins dédié à servir le Marais noir. Traditionnellement, les Argoniens nés sous le signe de l'Ombre sont offerts à la Confrérie noire pour être entraînés en tant que Sombres-écailles.[3] Ils sont honorés en tant que ku-vastei, les agents du changement nécessaire. Ils sont respectés en tant qu'instruments de la volonté de Sithis. Les Nisswo voient l'entraînement des Sombres-écailles par la Confrérie noire en tant que mal nécessaire, et les poussent à rejeter la perception qu'a la Confrérie de Sithis une fois leur entraînement complété.[31] En effet, plusieurs d'entre eux finissent par quitter la Confrérie noire afin de servir d'arbitres et de gardiens de la paix dans le Marais noir.[32][33] Les Sombres-écailles perdirent de leur proéminence avec le déclin de la Confrérie. Suite à la fermeture du centre d'entraînement d'Archon et à la mort du dernier Sombres-écailles connu en 4E 201, le destin de cette organisation est inconnu.[19]

Artéfacts

Lame de souffrance

Lame de souffrance

La Lame de souffrance, aussi appelée le Baiser de la Mère de la nuit ou la Lame de malheur, est une dague rituelle associée à Sithis et à la Confrérie noire. Quiconque est tué par cette dague voit supposément son âme envoyée directement au Vide. Elle est nommée d'après la dague dont la Mère de la nuit s'est servie pour tuer ses enfants.[34] Elle prend la forme d'une dague d'ébonite et peut, dans son état le plus létal, tuer instantanément sa cible et dissimuler celui qui la porte. Elle peut également absorber la vitalité, la magie et la volonté, et démoraliser tous ceux qui sont frappés par elle. Le sang versé par cette dague peut devenir souillé, et elle incinère parfois complètement ses cibles marquées pour une exécution rituelle.[35]

Crocs de Sithis

Les Crocs de Sithis sont un ensemble d'armes datant d'avant la Tombée de la nuit prenant la forme de soit deux gros œufs[36], soit d'un duo de dagues.[37] Ils furent offerts à la Mère de la nuit par Sithis, qui les offrit aux Sombres-écailles.[38][5] On dit qu'un seul Sombres-écailles portant les Crocs serait capable de dévaster des villes entières non seulement par des tueries en masse, mais aussi en ravageant les récoltes et en causant des famines. Cependant, la majorité est incapable de porter les Crocs en sécurité parce qu'ils se nourrissent de l'esprit et de l'âme de celui qui les porte, causant la folie chez ceux à l'esprit faible, ou les transformant en agents inconscients de Sithis, sans volonté propre.[39]

Galerie

Note

  • L'adjectif relatant à Sithis est "Sithian".[40]

Voir également

Livres

Références

  1. 1,0, 1,1, 1,2, 1,3 et 1,4 Le monomythe
  2. Dialogue de Famia Mercius dans ESO: Murkmire
  3. 3,0 et 3,1 Dialogue de Teinaava dans Oblivion
  4. 4,0 et 4,1 Un baiser, chère mère
  5. 5,0 et 5,1 Le sombre époux
  6. Dialogue de Fluvius Salva dans ESO
  7. Aspect de Sithis durant la quête Pull the Last Fang dans ESO
  8. Coffret de cartes de tarot et guide The Elder Scrolls V: Skyrim, arcane de la Mort, p. 38
  9. L'esprit des daedra
  10. La vérité de la Mère de la nuit
  11. L'Anuade paraphrasée
  12. 12,0 et 12,1 Parole d'Ahnissi, mère de clan
  13. 13,0 et 13,1 Les Enfants de la Racine
  14. Sithis (livre)
  15. La Lumière et l'Obscurité
  16. Dialogue d'Ardanir dans ESO
  17. Great Spirits of the Reach: Volume 3
  18. 18,0 et 18,1 Événements d'Oblivion
  19. 19,0 et 19,1 Événements de la ligne de quêtes de la Confrérie noire dans Skyrim
  20. Événements de Morrowind
  21. Feu et ténèbres
  22. 22,0 et 22,1 Dialogue de Greywyn Blenwyth dans ESO
  23. Écrans de chargement du Creux du mépris dans ESO
  24. Dialogue de Thadarond dans ESO
  25. Quête Compétition et contrats dans ESO
  26. Journal de Greywyn
  27. Description originale de Vile Lair sur obliviondownloads.com
  28. 28,0, 28,1, 28,2 et 28,3 Dialogue de Nisswo Xode dans ESO
  29. 29,0 et 29,1 Dialogue de Xukas durant la quête La mort et les rêves dans ESO
  30. 30,0 et 30,1 Dialogue de Talen-Jush dans ESO
  31. Écailles d'ombre
  32. Événements d'ESO
  33. Dialogue de Sulahkeesh dans ESO
  34. L'éclat dans la nuit
  35. Événements d'ESO
  36. Quête Les Crocs de Sithis dans ESO
  37. Récompense de la quête Pull The Last Fang dans ESO
  38. Dialogue de Sharava dans ESO
  39. Dialogue de Regarde-Sous-Les-Cailloux dans ESO
  40. Pierre de Sithis dans Oblivion

Note : Les références suivantes sont considérées comme des sources non-officielles. Elles sont incluses pour compléter cet article et peuvent ne pas faire autorité ou être concluantes.