Arena:Histoire d'introduction du manuel
Il s'agit de l'histoire trouvée dans le Guide du joueur d'Arena.
Version française
Pendant des siècles, plusieurs factions se sont battues pour diviser le royaume de Tamriel. En substance, ce constant flux de guerre et de paix a fait du pays une véritable « Arène » de vie, où les passions ont mené certains vers la gloire et la fortune, d’autres vers une mort prématurée. Une solution fut enfin trouvée en 2E 896 (2ème Ere, 896ème Année) par Tiber Septim, qui lui permit de subjuguer le pays tout entier et de se proclamer Empereur sous le nom de Septim I. Les années difficiles de la guerre avaient tout de même laissé leurs traces sur la populace. Le nom de Tamriel, qui veut dire « Beauté de l’Aurore » en elfique, ne sortait plus que rarement des bouches angoissées, et tomba peu à peu dans l’oubli. Dans ce royaume où la vie et la mort n’étaient plusqu’un jeu à pile ou face, les habitants du monde connu lui donnèrent un autre nom, qui exprimait mieux leurs peines: l’Arène.
Nous sommes maintenant en l’an 3E 389, presque cinq siècles après le sacre de l’Empereur Septim I, et l’Empereur Uriel Septim VII est aujourd’hui sur le trône de l’Arène. Les Gardes Impériaux sont des troupes d’élite, dont la seule tâche consiste à assurer la sécurité personnelle de l’Empereur. Leur chef est Talin Warhaft, un humain qui a suivi un entraînement de Sortilame. Warhaft a formé une équipe bien soudée et efficace, capable d’anéantir toute menace qui pèserait sur l’Empereur. Les choses semblent idylliques, mais les conflits secouent toujours l’Empire.
Jagar Tharn, le Magicien de Combat Impérial, était devenu jaloux de la puissance de l’Empereur. Alors qu’il était le chef du Cercle des Anciens et considéré comme l’autorité absolue en matière de sciences occultes, il se considérait comme le laquais de l’Empereur, ou plutôt comme son chien, devant toujours être à la disposition de son maître. Une telle situation était inacceptable pour Tharn, ravagé intérieurement par sa soif de pouvoir et sa jalousie, qui se transformait peu à peu en haine.
Mais le Sorcier Impérial était rusé, et il réalisa qu’il ne pourrait pas supprimer Uriel Septim VII. En dehors de la protection due à sa position, l’Empereur avait utilisé des sortilèges sur lui-même et ses Gardes Impériaux. Si l’un d’entre eux venait à mourir, le Cercle des Anciens serait immédiatement alerté. Dans ce cas, l’héritière de l’Empereur, la Princesse Ariella Septim monterait sur le trône. Un tel scénario était inacceptable pour Tharn, qui ne ferait que changer de maître, et aurait encore plus honte de servir une femme.
Pour prendre le contrôle de l’Empire, il ne fallait pas tuer Uriel Septim et les Gardes Impériaux. Il fallait les emprisonner. Tharn devait résoudre un problème difficile: se débarrasser de l’Empereur et de sa cour. Il devait tromper le Cercle des Anciens, car si l’Empereur disparaissait, le résultat final serait le même. A la seule différence près que l’accession de la princesse au trône serait retardée jusqu’à la fin des recherches.
C’est dans la salle des banquets de l’Empereur, le jour de la fête de la Fin des Moissons, que Tharn conçut un plan parfait. Il écoutait d’une oreille distraite Warhaft qui racontait ses voyages, avant qu’il ne rencontre ses compagnons actuels, à une princesse béate d’admiration. Il commençait tout juste sa carrière de guerrier, et venait de fêter ses 16 printemps. Il avait rencontré un autre jeune Sortilame, un humain du nom de Marten. Celui-ci avait l’habitude de se présenter sous le nom de « Marten la Lame », surnom qu’il mérita amplement quelques années plus tard. Ils devinrent très rapidement amis, et même s’ils étaient à peine plus âgés que la Princesse, ils rêvaient déjà de gloire et de fortune.
Warhaft, pour tenter d’illustrer le travail d’équipe, raconta comment Marten avait lancé un sort de dillusion sur lui-même lors d’une embuscade tendue par des bandits. Le sort transforma son apparence extérieure et le fit ressembler au chef des bandits. Marten avait profité de la confusion qu’il avait provoqué pour attirer les brigands loin du corps blessé de Warhaft. Ils avaient voyagé ensemble pendant de nombreuses années, puis Marten eut un fils. Ne voulant pas qu’il grandisse sans jamais voir son père, il abandonna ses voyages et prit la mère de son fils pour épouse. Dix-huit hivers s’étaient écoulés depuis, et le visage de Talin s’éclaira en repensant au bon vieux temps de jadis.
L’idée germait peu à peu dans l’esprit fertile de Tharn. Il réalisait que le seul moyen de prendre le contrôle de l’Empire était d’agir lui-même en tant qu’Empereur. Il n’aurait pas de mal à invoquer les êtres dont il avait besoin pour assurer sa sécurité personnelle. De cette manière, personne ne remarquerait la disparition d’Uriel Septim ou de Talin Warhaft et ses Gardes Impériaux, puisqu’ils existeraient toujours. Seule la disparition du Sorcier Impérial pourrait sembler étrange. Mais Tharn connaissait la solution.
Le jour suivant, Jagar Tharn demanda officiellement un congé pour poursuivre des études magiques qui l’intéressaient. L’Empereur Septim, déjà fort troublé par l’absence du Sorcier Impérial de la cour, connaissait l’importance de la recherche pour ceux dont la vocation était l’étude des arcanes de la magie. Il accepta la demande et souhaita à Tharn de réussir, demandant seulement que l’on choisisse quelqu’un pour remplacer le Sorcier Impérial pendant que Jagar travaillait à ses recherches. Tharn désigna son plus ancien apprenti, Ria Silmane, ainsi qu’une puissante sorcière pour le seconder. Ce choix fut pleinement approuvé par le Conseil des Anciens.
Puis vint le mois de Bas Soleil. Dans la Salle d’Entraînement Impériale, où Talin et les Gardes travaillaient leurs tactiques de combat, un sceau ouvragé apparut sur le sol. Tharn sourit, puis convoqua l’Empereur avec sa Garde, prétendant qu’il avait trouvé quelque chose de bizarre. Lorsque l’Empereur arriva avec Talin et son équipe, Tharn lança le sortilège. Le sceau clignota une fois, puis entoura l’Empereur et sa Garde d’un mur de flammes. Ils étaient pris au piège. Ils tentèrent en vain de briser la barrière magique. Emprisonnés par le sceau, ils ne purent qu’assister impuissants à la transformation de Tharn, qui prit l’apparence de l’Empereur. Il invoqua ensuite des êtres démoniaques, qui se transformèrent eux aussi devant l’Empereur stupéfait, pour prendre la forme de Talin et des autres gardes.
La trahison de Jagar Tharn était achevée. Personne ne s’apercevrait de leur disparition, et leurs sosies se tenaient là, devant eux, comme un reflet dans un miroir. Tharn expliqua à l’Empereur que le temps s’écoulait plus lentement dans la dimension où il allait les expédier. Lorsqu’ils finiraient par mourir, plusieurs générations auraient grandi sur Tamriel. Et pour elles, le glorieux règne d’Uriel Septim remonterait à plusieurs siècles. Même si la magie de l’Amulette alertait le Conseil des Anciens, ils ne pourraient pas savoir pour qui sonnait le glas. Il assura néanmoins à l’Empereur qu’il s’occuperait de tout, notamment de sa précieuse enfant, qui comprendrait certainement l’intérêt de favoriser les alliances « de famille », en quelque sorte. La fierté désinvolte de Tharn voyant sa réussite et les menaces qui pesaient sur sa fille frappèrent l’Empereur droit au cœur. C’était un homme brave et juste. Malgré son orgueil démesuré, Tharn avait méticuleusement préparé son sortilège. Dans quelques instants, l’Empereur et les Gardes Impériaux seraient aspirés de ce monde et propulsé dans une autre dimension, choisie par le Sorcier Impérial.
Après leur disparition, Thorn marcha à grand pas vers le sceau, et le toucha au centre avec le Bâton du Chaos pour achever le sortilège. Le Bâton et le sortilège étaient liés à la puissance même de la terre. Jagar Tharn brisa ensuite le Bâton en sept morceaux et lança un sort de Bannissement, les dispersant dans les endroits les plus reculés du royaume. Car, le lien étant achevé, le Bâton ne pouvait être détruit. Il examina ensuite sa nouvelle « Garde Impériale ». Le sortilège qu’il avait utilisé durerait jusqu’à ce qu’il décide de lui-même de les bannir. Il pensa qu’il ferait bon régner… Jagar Tharn avait l’intention d’utiliser tous les pouvoirs d’un Empereur pour savourer son règne sur l’Arène…
La Quête…
Sauver l’Empereur de
la dimension dans
laquelle Jagar
Tharn l’a
emprisonné, en retrou-
vant les huit frag-
ments du Bâton du
Chaos.
Version anglaise traduite
Talin s'est réveillé dans sa cellule sombre, la tête martelée par le coup reçu. Une seule bougie vacillait et flambait dans un coin. De temps en temps, on pouvait entendre le cliquetis des chaînes qui se balançaient dans une légère brise fétide. Il savait où il était maintenant. Cela lui est revenu alors même qu'il se relevait péniblement. Luttant contre la nausée, il se dirigea vers un banc en pierre grossier.
J'ai été capturé par l'Empereur, mais pour quelle raison ? Ses pensées furent interrompues par un faible gémissement qui provenait du couloir devant la porte de sa cellule. Soudain, il se réjouit de la solidité évidente de la porte de sa cellule. On m'a laissé mourir, pensa-t-il avec incrédulité. Ils n'ont même pas pris la peine de me dépouiller de mes biens. En effet, en s'examinant, Talin a découvert qu'il portait toujours sa dague et sa bourse d'argent. Il semblait que l'Empereur ne craignait pas qu'il s'échappe. Et pourquoi le craindrait-il ? Il fit une rapide inspection de la pièce, constatant qu'à l'exception des murs et du sol couverts de vase, il n'y avait ni eau ni nourriture. Une mort lente en effet.
Soudain, l'air près du centre de la cellule sembla s'éclaircir, se transformant lentement en une boule de lumière. Talin est tombé en arrière, protégeant ses yeux de cette lueur. La lumière se dissipa, et dans les images violettes de l'explosion, il put voir la forme chatoyante d'une femme flottant, son corps drapé de soie et poussé par un vent invisible.
"N'ayez pas peur Talin, car c'est moi, Ria Silmane."
Talin regarda, sous le choc, la silhouette de son amie qui prenait forme et substance, sans pour autant perdre son caractère éthéré. "Ria ! Au nom de la Dame, que s'est-il passé ?"
Le visage de Ria semblait marqué par le chagrin, attiré par une tristesse qu'il ne pouvait comprendre. "Talin, vous souvenez-vous de la dernière fois que nous nous sommes vus ? C'était à la fête de mi-l'an. Je crains que ce soit à ce moment-là que le mal a pris forme."
"Que vous est-il arrivé ?" demanda Talin dans un murmure choqué. Il connaissait Ria depuis qu'il avait été convoqué à la cour pour apprendre sous sa tutelle les voies de la sorcellerie. Ria était l'apprentie principale de Jagar Tharn, le Mage de guerre impérial de Tamriel.
"Je suis morte, Talin. Seuls mes pouvoirs me maintiennent dans cette forme, bien que l'attraction vers l'au-delà soit puissante. Je peux résister, mais seulement pendant un certain temps. Il est impératif que quelqu'un sache la vérité, que quelqu'un arrête le mal qui a atteint le cœur du Siège Impérial."
Talin s'est assis une fois de plus, ses jambes semblant ne plus obéir. Laissé pour mort dans une cellule, mon ami étant déjà morte ? Que nous est-il arrivé à tous ?
"L'Empereur n'est pas celui qu'il semble être, Talin. Il est en fait Jagar Tharn. Le véritable Empereur a été capturé par Tharn et envoyé dans une autre dimension, une prison dans laquelle le temps s'écoule beaucoup plus lentement que sur ce plan d'existence."
Talin a levé les yeux, son visage étant un masque de stupeur et d'indignation, "Mais qu'en est-il de l'Amulette des Rois ?"
"L'Empereur n'est pas mort. Ce n'est que dans le cas de sa mort que l'Amulette préviendrait le Conseil des Anciens. Tharn était méticuleux dans sa planification. Avec le temps dans la dimension dans laquelle l'Empereur a été emprisonné, qui est une fraction de ce qu'il est ici, il faudra des siècles avant que le véritable Empereur ne meure. Et quand il mourra, qui s'en souciera ? Ces gens auront vu le règne glorieux d'Uriel Septim VII prendre fin des générations plus tôt. Tharn doit être arrêté, ici et maintenant." Le visage de Ria était résolu, et si Talin l'avait remarqué, il aurait ressenti un frisson de crainte dans tout son corps.
Talin regarda autour de lui, "Pourquoi êtes-vous ici ? Je ne suis qu'un simple individu, et je ne suis pas très doué pour quoi que ce soit. Pourquoi ne pas aller voir le Général Warhaft, ou la Garde Impériale ?"
Ria secoue la tête, "Ils ont été capturés avec l'Empereur, et Tharn en a transmuté d'autres pour prendre leur place, ceux qui ne sont loyaux qu'envers lui. Je ne peux faire confiance à personne d'autre avec cette histoire Talin. Comme vous l'avez dit, Tharn ne vous cherchera pas comme il le ferait pour quelqu'un qu'il considère comme une menace. La plupart d'entre eux sont déjà morts. Vous pouvez voir le dédain que le Sorcier a pour vous, il ne prend même pas la peine de vous attacher dans cette cellule. Il ne vous voit pas comme une menace, et dans cette arrogance, il a fait sa première erreur." Pour la première fois, le fantôme de Ria Silmane sourit, et pour Talin, ce fut comme si le soleil était sorti de derrière un nuage.
"Je souhaite m'échapper, c'est certain. Au-delà de ça, je ne sais pas ce que je peux faire, Ria."
"Prenez ceci", sur un geste de Ria, une clé en rubis apparut dans une niche du mur nord de la cellule, "elle déverrouillera la porte de la cellule. Vous êtes dans les égouts de la Cité Impériale. Si vous allez vers l'ouest, puis vers le sud, je peux vous faire évader."
Talin réfléchit un moment : "Il ne faudrait pas que je surgisse dans la Cité elle-même, car je serais rapidement capturé. Je pense qu'il est rare de voir un homme se hisser à travers une grille dans une rue de la cité. Les gardes auront au minimum des questions, auxquelles je ne pourrai pas répondre de manière satisfaisante."
Ria sourit à nouveau, "Je ne suis pas aussi impuissante que vous le supposez. Même sous cette forme, je suis capable d'utiliser ma magie, mais cela épuise l'énergie que je consacre à rester sur ce plan. Votre fuite est cependant primordiale pour toutes les autres considérations. Allez dans le coin sud-ouest de ces égouts. Là, vous verrez un Portail de téléportation. Elle vous transportera vers une autre ville, où vous apparaîtrez à l'intérieur de leurs portes. La téléportation entre les villes est assez courante, je doute que vous fassiez l'objet d'un examen minutieux. Avec cela, vous serez assez loin du centre de l'Empire pour commencer."
Talin sentit une légère peur le ronger au creux de l'estomac et il murmura : "Commencer quoi ?".
"Votre formation, bien sûr."
Il y eut un silence inconfortable tandis que Talin regardait son ami. Il n'avait pas entièrement confiance en sa capacité à l'aider, à faire vraiment la différence. Mais l'alternative était de permettre à l'homme qui avait tué son ami de continuer sa mascarade. Talin n'était pas du genre à laisser un mensonge sans réponse. Mais Ria le préoccupait. Même à présent, il pouvait voir les franges de sa forme se dissiper, et son visage prenait une expression usée et ridée, comme si elle était fatiguée. Il n'aimait pas l'idée d'être seul dans cette situation, sans savoir à qui il pouvait faire confiance. "Est-ce que je vous reverrai ?"
"Si vous survivez à ces égouts et vous échappez, je reviendrai vous voir. Il y a beaucoup de choses sur lesquelles je dois enquêter d'abord afin que nous puissions trouver un moyen de libérer l'Empereur de la dimension dans laquelle Tharn l'a enfermé. Ce n'est qu'en le libérant que la vérité sera révélée. Rappelez-vous Talin, Tharn a pris la forme de l'Empereur, et personne ne contredira sa parole pour la vôtre. Si j'avais pu, je serais apparu au Conseil des Anciens, mais mon corps repose à proximité, oublié et décomposé. Sous cette forme, je ne peux pas voyager loin de mes restes mortels." Ria baissa les yeux, ses cheveux autrefois blonds pendaient mollement alors que le vent éthéré diminuait, "Je ne peux pas revenir vers vous comme je l'ai fait aujourd'hui. Cela demande une énergie que je n'ose pas gaspiller."
Elle tendit la main et toucha Talin sur le front. Il a senti un léger frisson, comme une démangeaison derrière ses yeux. Un instant plus tard, c'était passé. "Je nous ai reliés afin de pouvoir vous apparaître quelle que soit la distance, mais je ne vous apparaîtrai dorénavant que dans vos rêves. Ce chemin est plus sûr et moins coûteux. Il est très important que vous vous reposiez de temps en temps, lorsque vous êtes en sécurité. Ce n'est qu'à ces moments-là que je pourrai vous contacter." Ria regarda Talin dans les yeux, " Vous entrez dans une arène dangereuse, mon ami. Une arène dans laquelle les joueurs sont des êtres au-delà de votre compréhension de mortel. Je vois dans votre destin la capacité de transcender. Il y a un pouvoir en vous qui n'a pas encore été exploité. Venez me voir quand vous aurez acquis un peu d'expérience dans le monde. Vous êtes mon dernier et meilleur espoir, Talin."
Avant que Talin ne puisse répondre, la forme de Ria disparut. Dans l'obscurité grandissante, Talin pouvait sentir les doigts glacés de la peur s'insinuer lentement dans sa chair. Puis l'éclat du rubis attira son attention. Il se dirigea vers la niche et ramassa la clé. Elle était chaude au toucher, et étrangement réconfortante. Il pensa à son amie Ria, morte à présent, bien qu'elle se soit accrochée à la vie au nom de la justice. Il pensa à Jagar Tharn, qui avait tué son amie et attenté à sa propre vie. Un tel mal ne pouvait être autorisé à se développer, ou à rester sans conséquences. En regardant dans la cellule, son objectif est devenu plus clair, comme si ses ruminations avaient ouvert une porte vers le début de la compréhension. Peut-être que Ria avait ensorcelé la clé pour produire cette réaction, il ne le savait pas, mais une litanie de son ancien Maître d'armes lui revint à l'esprit et il murmura : "Si tu es condamné à une mort certaine, meurs avec une lame à la main".
La porte de la cellule était une construction massive de fer et d'acier. Il ne s'arrêta qu'un instant pour écouter. Les gémissements avaient disparu, mais dans l'obscurité, il pouvait entendre des dizaines de petites griffes s'agiter et gratter la pierre brune humide et moussue. De temps en temps, des yeux rouges brillaient dans sa direction. Talin inséra la clé dans la serrure et la tourna. Avec un grondement, le mécanisme se débloqua et la porte de la cellule s'ouvrit sur des charnières rouillées. Malgré le bruit, rien ne s'est échappé de l'obscurité pour attaquer. C'était comme si l'égout lui-même avait décidé qu'il n'était pas une menace et lui avait tourné le dos. "Tharn," pensa-t-il, "tu ne m'échapperas pas si facilement." Attrapant la bougie de son support, Talin prit son souffle et sa dague et s'aventura dans la salle obscure...
La Quête
Pour sauver l'
Empereur de la
dimension dans laquelle
Jagar Tharn
l'a emprisonné,
en récupérant les
huit morceaux du
Bâton du Chaos.
Notes
Les noms propres ont été traduits en fonction de ceux utilisés dans la version anglaise du jeu.
- Français "Beauté de l'Aurore" traduit de "Beauty of the Dawn" ou "Dawn's Beauty"
- Français "plusqu'un" corrigé en "plus qu'un"
- Français "Sortilame" traduit de "sort lame" à "spell blade" ou "Spellsword"
- Français "Magicien de Combat Impérial" traduit de "Imperial Combat Magician/Wizard" ou "Imperial BattleMage".
- Français "Cercle des Anciens" traduit de "Circle of Ancients/Elders" ou "Elder Council".
- Français "Sorcier Impérial" traduit de "Imperial Sorcerer/Wizard" ou "Imperial BattleMage".
- Français "Fin des Moissons" traduit de "End of Harvest" ou "Harvest End".
- Français Dillusion" corrigé en "D'illusion".
- Cette phrase a été restructurée pour aider à transmettre l'intention initiale, à savoir qu'Uriel est inquiet de perdre son Mage de guerre, plutôt que d'être inquiet parce que Tharn était précédemment absent.
- Cette phrase a été restructurée pour aider à transmettre l'intention originale que "le plus ancien apprenti" et "la puissante sorcière" sont tous deux des qualités de Ria Silmane, plutôt que deux individus.
- Français "Conseil des Anciens" traduit de "Council of Elders" ou "Elder Council".
- Français "Bas Soleil" traduit de "Low Sun" ou "Sun's Dusk".
- L'original a une erreur de frappe : "Thorn" au lieu de "Tharn".
- Français "Bâton" ou "Staff" est en majuscule dans l'original. Il n'est pas clair s'il s'agit d'un titre abrégé comme dans "The Staff" ou s'il s'agit simplement d'une faute de frappe.
- Français "sept" traduit de "seven" ; Bien qu'il s'agisse clairement d'une erreur, elle n'est pas classée comme une simple faute de frappe. Le mot pour "huit" est "eight".
Version anglaise originale
Talin awoke in the darkened cell, his head pounding from the blow it had received. A single candle guttered and flamed in one corner. Occasionally the clink of chains could be heard as they swung in a slight, fetid breeze. He knew where he was now. It came back to him even as he struggled to his feet. Fighting off the nausea he made his way to a crude stone bench.
I have been taken by the Emperor, but for what? His thoughts were interrupted by a low moan that came drifting down the corridor outside his cell door. Suddenly he was glad for the obvious strength of his cell door. I have been left to die, he thought incredulously. They did not even bother to strip me of my possessions. Indeed, upon self examination Talin found that he still carried his dagger and his pouch of money. It seemed that the Emperor had no fears of his escape. And why should he? He did a quick circumspection of the room, finding that except for the slime covered walls and floor, no water or food had been left. A slow death indeed.
Suddenly the air near the center of the cell seemed to brighten, slowly coalescing into a globe of brilliance. Talin fell back, shielding his eyes from the glare. The light receded, and in the purple afterimages of that burst he could see the shimmering form of a woman floating, her body draped in gossamer and blown by an unseen wind.
“Do not fear Talin, for it is I, Ria Silmane.”
Talin looked on in shock as the figure of his friend took on form and substance, though somehow it did not seem to lose its edge of etherealness. “Ria! What in the name of the Lady has happened?”
Ria’s face seemed etched in grief, drawn by a sadness he could not comprehend. “Talin, do you remember the last time we saw each other? It was at the Mid Year’s festival. I fear that is where the evil took form.”
“What happened to you?” Talin asked in a shocked whisper. He had known Ria since he had been summoned to court to learn under her tutelage the ways of Sorcery. Ria had been the senior apprentice to Jagar Tharn, the Imperial Battle Mage of Tamriel.
“I am dead, Talin. Only my powers keep me in this form, though the pull to the afterlife is strong. I can resist, but only for a time. It is imperative that someone know the truth; that someone stop the evil which has struck from the heart of the Imperial Seat.”
Talin sat down once more, his legs seeming to no longer obey. Left to die in a cell, my friend already dead? What has happened to us all?
“The Emperor is not who he seems to be, Talin. He is in fact, Jagar Tharn. The true Emperor was captured by Tharn and shifted to another dimension, a prison in which time runs much slower than on this plane of existence.”
Talin looked up, his face a mask of shock and outrage, “But what of the Amulet of Kings?”
“The Emperor is not dead. Only in the event of his demise would the Amulet warn the Elder Council. Tharn was meticulous in his planning. With time in the dimension in which the Emperor has been imprisoned running at a fraction of what it does here, it will be centuries before the true Emperor dies. And when he does, who will care? Those people will have seen the glorious rule of Uriel Septim VII end generations in their past. Tharn must be stopped, here and now.” Ria’s face had a resolute set, one that if Talin had noticed, would have sent shivers of foreboding through his body.
Talin looked around, “Why are you here? I am but one, and not skilled in much of anything. Why not go to General Warhaft, or the Imperial Guard?”
Ria shook her head, “They have been captured along with the Emperor, and Tharn has transmorphed others to take their places, those who are loyal to him only. I cannot trust anyone else with this Talin. As you said, Tharn will not search for you as he would someone he considered a threat. Most of them are dead already. You can see the disdain the Wizard has for you, not bothering to even bind you in this cell. He does not see you as a threat, and in that arrogance he has made his first mistake.” For the first time the ghost of Ria Silmane smiled, and to Talin it was as if the sun had come from behind a cloud.
“I wish to escape, that is sure. Beyond that I know not what I can do, Ria.”
“Take this,” at Ria’s gesture a ruby key flashed into being in a niche in the northern wall of the cell, “it will unlock the cell door. You are in the sewers of the Imperial City. If you make your way west, then south, I can effect your escape.”
Talin thought a moment, “It will not do to have me surface in the City itself, for I would be quickly captured. I think it an uncommon occurrence to see a man pull himself through a grating on a city street. The guards at the least will have questions, ones I will be unable to satisfactorily answer.”
Ria smiled again, “I am not as helpless as you may suppose. Even in this form I am able to work my magic, but to do so depletes the energy I use to remain on this plane. Your escape however is paramount to all other considerations. Get to the south-west corner of this sewer. There you will see a Shift Gate. It will transport you to another city, where you will appear inside their city gates. Teleportation between cities is common enough, I doubt you will come under scrutiny. With that you will be far enough from the center of the Empire to begin.”
Talin felt a faint fear gnaw in the pit of his stomach and he whispered, “Begin what?”
“Your training, of course.”
There was an uncomfortable silence as Talin looked at his friend. He did not entirely trust his ability to help her; to really make a difference. The alternative however was to allow the man who had killed his friend to continue the charade. Talin was not one to let a lie go unanswered. Ria concerned him however. Even now he could see the fringes of her form dissipating, and her face took on a worn and lined expression, as if she were tiring. He did not relish the idea of being alone in this, not knowing who he could trust. “Will I see you again?”
“If you survive these sewers and escape, I will come to you again. There is much I must investigate first so that we may find a way to free the Emperor from the dimension in which Tharn has placed him. Only by his release will the truth come to light. Remember Talin, Tharn has taken on the form of the Emperor, and no one will gainsay his word for yours. Had I been able I would have appeared to the Elder Council, but my body lies close by, forgotten and decayed. In this form I cannot travel far from my mortal remains.” Ria looked down, her once wheaten tresses hanging limply as the ethereal wind diminished, “I cannot come to you again as I have now. It takes energy I dare not squander.”
She reached out and touched Talin on the forehead. He felt a slight tingling, like an itch behind his eyes. A moment later it was gone. “I have linked us so that I can appear to you regardless of the distance, but I will only appear to you henceforth in your dreams. The way is safer and less costly. It is very important that you rest now and again, when you are safe. It will only be during those time that I can reach you.” Ria looked into Talin’s eyes, “You are entering a dangerous arena, my friend. One in which the players are beings beyond your mortal comprehension. I see in your destiny the ability to transcend. There is a power within you as yet untapped. Look for me when you have gained some experience in the world. You are my last and best hope, Talin.”
Before Talin could respond the form of Ria faded from view. In the deepening gloom Talin could feel the icy fingers of fear creeping slowly back into his flesh. Then the glint of ruby caught his eye. He walked over to the niche and picked up the key. It felt warm to the touch, and strangely comforting. He thought about his friend Ria, dead now though she clung to unlife for the sake of justice. He thought about Jagar Tharn, who had killed his friend and attempted his own life. Such evil could not be permitted to grow, or go unchecked. Looking about the cell his purpose became clearer, as if his ruminations had opened a door to the beginnings of understanding. Perhaps Ria had ensorcelled the key to produce this reaction, he knew not, but a litany from his old Armsmaster came to mind and he whispered, “Given the outcome of certain death, die with a blade in hand.”
The cell door was a massive construction of iron and steel. He paused only a moment to listen. The moaning was gone, but from the darkness he could hear dozens of tiny claws skittering and scratching the damp mossy brownstone. Occasionally red eyes gleamed out at him. Talin inserted the key to the lock and turned it. With a groan the mechanism released and the cell door swung open on rusty hinges. Despite the noise nothing flew out from the darkness to attack. It was as if the sewer itself had decided he was no threat, and turned its back on him. “Tharn,” he thought, “you will not escape me so easily.” Grabbing the candle from its holder Talin drew both breath and dagger as he ventured into the darkened hall…
The Quest
To rescue the
Emperor from the
dimension in which
Jagar Tharn
has imprisoned him,
by recovering the
eight pieces of the
Staff of Chaos.